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Le Soleil de Colombie

Lien au SOLEIL DE COLOMBIE numérisé et interrogeable :

http://newspapers.lib.sfu.ca/soleildecolombie-collection

 

LA COLLECTION

 Le Soleil de Vancouver, 26 avril 1968 au 21 déc. 1973, hebdomadaire

Le Soleil de Colombie, 4 janvier 1974 au 20 avril 1993, hebdomadaire

Le Soleil de Colombie-Britannique, 9 mai 1993 au 24 avril 1998, hebdomadaire

 

Ce journal, qui changea de nom trois fois, fut la voix de la communauté francophone en Colombie-Britannique. On y affichait les nouvelles communautaires, et on y soulignait les développements de la Francophonie dans la province dans plusieurs volets: la culture, l’éducation, la politique, le judiciaire, la langue, et le milieu associatif.

 

HISTOIRE

En 1968, au cours d’un entretien sur les ondes de CBUF-FM, André Piolat lançait un appel pour des bénévoles afin de fonder un journal de langue française àVancouver. Il faisait savoir que Maître Gougeons était prêt à prêter un espace dans ses bureaux pour accueillir les bénévoles et qu’il  s’y trouvait une personne qualifiée pour servir de rédacteur au futur journal.

Une douzaine de bénévoles se sont retrouvés dans les bureaux en question et, grâce àquelques machines àécrire, ils ont réussi àproduire quelques numéros du Soleil de Vancouver, le premier paraissant le 26 avril 1968. Malheureusement, sans préavis, le rédacteur est reparti au Québec. Maître Gougeons a fait savoiràJean Riou et aux autres bénévoles qu’André Piolat était prêt àabriter le journal dans ses propres bureaux.  Dans ce nouveau local, LeSoleil de Vancouvery fut fondé en 1968 sous la forme de compagnie limitée et continua à publier.

C’était le premier journal entièrement en français de la ville de Vancouver, en Colombie-Britannique. Le fondateur, André Piolat, fut l’un des grands défenseurs de la langue française dans cette province. Il détenait un peu plus du tiers des actions et retenait effectivement le contrôle du journal. Son équipe originale comprenait Jean Riou, et peu après, Mme Batut, première employée du Soleil, qui retapait tous les textes publiés dans Le Soleilet Jacques Baillaut, l’un des premiers contributeurs d’articles, qui assurèrent la survie du journal pendant trois décennies.

À ses débuts, Le Soleil de Vancouver perdait entre 300 $ et 400 $ par mois. Les débuts furent donc difficiles, et son existence même fut sérieusement menacée quand un incendie ravagea les locaux de la société d’André Piolat ou se trouvaient les bureaux du journal. L’entreprise de M. Piolat absorbait une grande partie des coûts du journal – loyer, téléphone, papeterie, timbres. Un ou deux salaires ont été payés, le reste étant du bénévolat. C’est grâce au temps, à l’énergie et même à l’argent d’un noyau de francophones que Le Soleila pu continuer pendant 30 ans. Des difficultés financières ont émaillé son histoire et il faillit disparaître plusieurs fois. Cependant, la volonté de M. Piolat ramenait toujours Le Soleil à la surface. Afin de faire valoir la portée du journal à l’échelle provinciale, M. Piolat le rebaptisa Le Soleil de Colombie en 1974, et Le Soleil de Colombie-Britanniqueen 1993.

L’aide du gouvernement, par l’entremise du Secrétariat d’État, a contribué à stabiliser et même à améliorer la situation du Soleil. Ayant débuté avec un tirage de quelque 1 000 exemplaires, Le Soleilcompta éventuellement presque 4 000 abonnés. Les entrées financières permirent à quatre employés d’y travailler à plein temps, bien que pour un salaire minime, et l’un d’eux était généralement un jeune coopérant, payé par le gouvernement français. Le Soleilbénéficiait également d’une entente avec Le Devoiret La Presse, pour l’utilisation de leurs articles, et il pouvait reproduire tout article des autres hebdomadaires francophones de l’Ouest.

Les journalistes ne disposaient d’aucun budget de déplacement, et se fiaient aux associations locales pour leur fournir des nouvelles des différentes régions. Le Soleila dû s’adapter aux contraintes d’un environnement minoritaire. La presque totalité de la livraison du journal se faisait par la poste. Afin de bénéficier des tarifs peu élevés de livraison postale, le journal ne devait pas excéder 20 pages. Habituellement, la source de revenus d’un hebdomadaire en milieu minoritaire provient de commerçants francophones. Or, comme il y en avait peu en Colombie-Britannique, Le Soleildépendait plutôt des annonces placées par différents ministères du gouvernement fédéral, tel que l’exigeait une directive fédérale.

Une section pour enfants, Rayon-Jeunesse, rédigée par Mme Jeanne Baillaut, l’épouse de Jacques Baillaut et elle-même championne de la francophonie en C.-B., fut insérée mensuellement dans Le Soleilà compter de 1988.

En 1998, faute de fonds, le journal fut vendu, et fut fermé presqu’aussitôt. Le dernier numéro du Soleil de Colombiefut publié le 24 avril 1998, un an après le décès d’André Piolat.

 

Bibliographie

Côté, Hugo. « L’Express sur la bonne voie ». Site web FrancoPresse.ca Actualités francophones canadiennes, le 22 janvier 2002.

Texte modifié de: Lengyel, Catherine et Dominic Watson. La situation de la langue française en Colombie-Britannique. Conseil supérieur de la langue française, Gouvernement du Québec, 1983

http://www.cslf.gouv.qc.ca/bibliotheque-virtuelle/publication-html/?tx_iggcpplus_pi4%5Bfile%5D=publications/pubd110/d110ch4.html (consulté le 20 nov. 2017)

« André Piolat », dans Morcos, Gamila. Dictionnaire des artistes et des auteurs francophones de l’Ouest canadien. University of Alberta, Faculté Saint-Jean, 1998

https://books.google.ca/books?id=Nj6UzViNikgC&pg=PA257&lpg=PA257&dq=%22soleil+de+colombie%22&source=bl&ots=_vLiwocnCt&sig=lH63qQdBl6hXiqlkiruyel79EJQ&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjo4sWcnc7XAhVliVQKHdQqALI4ChDoAQglMAA#v=onepage&q=%22soleil%20de%20colombie%22&f=false (consulté le 20 nov. 2017)

Riou, Jean, informations fournies par; avril 2018.

Tronel, Claude. blogue « Le Soleil de Colombie, mon far-ouest canadien », dans Vu de mon beffroi. s.d. https://claudetronel.wordpress.com/1980/10/10/le-soleil-de-colombie-a-vancouver/ (consulté le 20 nov. 2017)

 

 

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