GISÈLE SAMSON NOUS A QUITTÉ

C’est la semaine passée que trépassait Gisèle Samson, à Gatineau, à l’âge de 83 ans. Il y a à peine deux ans, elle et son mari, l’astronome retraité Jacques Vallée, étaient retournés au Québec pour y retrouver les choses et personnes qui leurs sont chères. Mais personne ne s’attendait à ce décès si rapide.
Originaire de Montréal, Gisèle avait été enseignante au primaire puis infirmière à l’Hôpital Montfort d’Ottawa avant d’accompagner son mari vers Victoria lorsqu’il y accepta des responsabilités à l’observatoire de cette ville. Le couple s’impliquera rapidement dans la francophonie locale. Gisèle sera nommé Bénévole de l’année par Réseau-Femmes en 2002 pour avoir servi de facilitatrice pour le renouveau de son groupe satellite local. Lorsque Jacques oeuvrera à l’étalissement de CILS FM Radio Victoria, Gisèle y verra l’occasion de prendre l’antenne pour l’émission hebdomadaire Monde Communautaire, et y présentera une multitude de capsules historiques.
Ce ne fut qu’une des plateformes sur lesquelles Gisèle mettra en relief sa passion pour l’histoire et le patrimoine francophone de sa nouvelle ville, avec l’Association historique francophone de Victoria (AHFV), comme « gardienne des archives » de 2004 à 2020. En fait, ce qu’elle a réussi à faire fut de tisser des liens dans toute la communauté afin de repérer et ensuite de préserver ces trésors d’histoire francophone qui demeurent dans la collection de l’AHFV. Entre autres, elle créera et exposera partout des bannières didactiques bilingues sur des personnages historiques francophones de la ville, ainsi que des panneaux didactiques bilingues exposés en permanence à l’Académie Sainte-Anne, à la résidence du Lieutenant gouverneur et à l’Hôpital Jubilee. Elle participe activement aussi, avec Jacques, d’ailleurs, à l’élaboration des deux volumes Présence francophone à Victoria.
En 2012, Gisèle reçoit, grâce à sa mise en nomination par la Société historique francophone de la C.-B. (SHFCB) , la Médaille du Jubilé de la Reine pour le bénévolat en histoire et patrimoine, qui fut la plus haute disctinction civile accordée au Canada cette année-là. En 2018, elle est reconnue comme Membre émérite de la SHFCB et comme Membre à vie de l’AHFV. L’année suivante, la Société francophone de Victoria lui accorde son prix Fortin Therrien, et le Programme des Affaires francophones de la province la reconnait pour son importante contribution à la préservation du patrimoine et de l’histoire francophones en C.-B.
Gisèle était une femme passionnée dans tout ce qu’elle faisait, et c’est ainsi que la SHFCB a pu jouir de ses liens avec elles depuis 15 ans. Elle nous manquera énormément, mais son travail lui survit, nous enrichissant tous.