INTRODUCTION
La traite des fourrures maritime au large des côtes du Pacifique nord-ouest américain
Des années 1740 à 1850, plusieurs pays se livrent à l’exploration de la côte Pacifique du secteur nord-ouest de l’Amérique du Nord. Des motifs d’expansion autant commerciale que coloniale animent ces expéditions.
Les capitaines russes (dès 1741), espagnols (1774), anglais (1778), français (1786), et américains (1787) se bousculent presque le long des côtes pour effectuer avec les Premières Nations des échanges de quantités énormes de fourrures (surtout de loutres marines). Ils vendent ensuite ces pelleteries en Chine aux mandarins qui en décorent leurs habits de cour, accumulant ainsi des profits princiers pour les cours d’origine des navigateurs ou pour leurs financeurs.
Plusieurs explorateurs « prennent possession » des terres au nom de la Couronne qui a financé leur voyage, et les noms donnés aux lieux géographiques par chaque capitaine sont souvent vite remplacés par l’explorateur suivant. Cependant, sauf l’équipage du capitaine anglais William Douglas en 1788-89 dans les îles Haïda Gwaii (1), aucun ne s’aventure sur terre par peur du sort que lui réserveraient les autochtones, cela jusqu’à l’arrivée du capitaine Étienne Marchand en 1791.
Canon « pierrier » du navire La Boussole de Lapérouse (2)
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1 Nokes, J. Richard. Almost a hero: The voyages of John Mears, R.N., to China, Hawaii, and the Northwest Coast. (Washington State University Press, 1988).
2 « La Boussole Cannon », « La Perouse Museum & Headland », 18 avril 2015.